Nous avions quitté l' île de Milos en fin de soirée ... A bord du fast-boat, la traversée avait été un peu houleuse . Nous marquions une brève
escale sur l' île de Ios . Les quais de son port Gialos, nous avait semblé particulièrement animés . Débarqués sur les quais du port d' Arthinios
au milieu de la nuit, quelques 3 heures après avoir quitté Milos, nous décidions d' y passer la nuit (voir "Nos bivouacs" en bas de page suivante) .
Il régnait ici une atmosphère tout à fait singulière, à laquelle nous n' avions pas encore été confrontés depuis notre arrivée dans les Cyclades . Arthinios était le nouveau port de Santorin ; seuls des agences de voyages, des loueurs de voitures et des terrasses de cafés en occupaient
les quais ... Aussi, tout passager devait-il emprunter une navette-autocar pour rejoindre son lieu d' hébergement .
Alors que nous prenions notre petit-déjeuner dans l' un de ses cafés, nous constations qu' ici, les tarifs (élevés !) étaient tout autres que ceux généralement pratiqués dans les autres îles des Cyclades . Chaque arrivée de ferry était ponctuée d' une grande effervescence : chacun des "accompagnants" brandissant des petites pancartes afin de récupérer leurs clients fraîchement débarqués . S' ensuivait alors, sur l' unique
route en épingles desservant le port, une file ininterrompue d' autocars gravissant le précipice, formé par les pentes de la Caldeira (le cratère
en partie immergé, caractérisant l' île de Santorin) . [Sur l' image ci-dessous, sous chacun des petits cercles rouges, figure 1 autocar !] .
A notre tour, nous "escaladions" les pentes de la Caldeira, jusqu' à rejoindre Mégalochori, un pittoresque village traditionnel, occupant une vaste plaine réputée pour la qualité de ses vignobles .
Nous y effectuions une agréable balade, empruntant ses ruelles bordées de belles maisons traditionnelles, aux portes, volets et huisseries arborant de jolies teintes pastelles . Sa place centrale est particulièrement séduisante . Joliment arborée, elle est occupée par les terrasses
de quelques sympathiques tavernes . Mégalochori est un paisible village ayant su conserver un charme authentique, auquel nous avons été sensibles .
Nous longions la Caldeira vers le Sud-Ouest . De nombreux restaurants y ont aménagés des belvédères promettant chacun, à renfort de panneaux publicitaires : "le plus joli des panorama !" ... Histoire d' appâter le client, bien sûr ! C' est vrai que le décor offert par ce cratère
ouvert et en partie immergé, dont les pentes se répandent abruptement dans la mer, est impressionnant et assez unique en son genre !
Nous parvenions déjà à l' extrémité Sud-Ouest de l' île . Le Cap Mavro Vouno (encore appelé Cap d' Akrotiri) abrite l' unique phare recensé
sur Santorin . Érigé à 100 mètres au-dessus de la mer Égée, il guide les ferries venant du sud et pénétrant dans la caldeira . Il se compose
d' une tour cylindrique blanche, haute de 10 mètres, accolée à la maison du gardien . Ce site est par ailleurs réputé offrir de somptueux
couchers de soleil .
Souhaitant nous rafraichir, nous accédions à quelques plages . Leurs inconfortables galets, leur absence de charme, mais surtout, leur taux
de fréquentation beaucoup trop élevé à notre goût, ne nous ont cependant pas, incités à y demeurer .
Nous visitions le village d' Akrotiri ... Un village plutôt agréable !
Se dirigeant vers la mer, nous parcourions environ 1 km avant de parvenir au site archéologique d' Akrotiri . Il abrite les vestiges d' une
cité antique, enfouie suite à une éruption volcanique intervenue dans les années 1 650 av. J-C . Ainsi, a t' elle été conservée durant plus
de 3 500 années ! Une visite que nous jugions plutôt intéressante (coût de la visite : 5 €/personne) .
Mieux vaut-il rester stationner sur le parking (payant !) du site archéologique pour se rendre sur la célèbre plage de "Red Beach"
(compter alors, environ 10 min de marche à pieds) . Car le parking en impasse y donnant directement accès est particulièrement encombré .
Y circuler peut s' avérer vraiment difficile, d' autant que ses abords sont fréquentés par de nombreux vendeurs ambulants, démarchant un
flux ininterrompu de touristes venus se prélasser sur une plage entièrement organisée . Ainsi, dominée par de hautes falaises rouges,
était-elle envahie de transats et de parasols . Houla ... Une ambiance nous ayant personnellement incités à faire immédiatement demi-tour,
d' autant qu' avec ses allures de carrière abandonnée, nous ne jugions pas son cadre particulièrement séduisant !
Aux plages précédemment abordées, nous leur préférions celle de Vlychada . Aux pieds de ses hautes falaises de tuf volcanique couleur ocre, la plage étale un étroit et long
ruban de sable noir et de galets, investis par les transats
et les parasols d' un unique bar . Alors que nous nous éloignions de ses zones d' accès, nous évoluions très rapidement seuls au cœur de ce site encore préservé,
ayant su conserver un caractère "sauvage" .
Autour de son petit port de pêche, l' atmosphère dégagée
par la petite station balnéaire de Vlychada, nous a semblé familiale et tout à fait paisible ...
La zone s' étendant d' Agios Georgios à Perissa représente la plus importante station balnéaire de l' île . Nous la traversions très rapidement, empruntant sur 7km, une route cernée à droite, de boutiques, de bars et de restaurants ; de leurs terrasses, de transats et de parasols submergeant sur la gauche, une plage dont les taux d' occupation étaient bien supérieurs à ceux que nous étions en mesure de tolérer .
L' air nous semblait saturé des odeurs de crème solaire et du son des enceintes dont les basses avaient été poussées à fond !
L' endroit ne dévoilant par ailleurs, aucun charme particulier ... Nous fuyions afin de quitter au plus vite, toute cette agitation !
Tel l' indiquent les petites cartes présentes dans ces pages, il n' était plus possible de longer la mer au-delà de Perissa ...
Nous allions donc chercher un peu de quiétude à l' intérieur des terres .
Nous trouvions refuge dans la ville d' Emborio dont Perissa avait jadis, constitué le port . Bâtie sur l' une des plus hautes montagnes
de l' île, l' entrée de la ville était gardée par une forteresse vénitienne dont il ne subsiste qu' une unique tour .
Nous étions bien loin de l' agitation ressentie quelques minutes auparavant le long de la façade maritime . Ainsi, le centre médiéval d' Emborio
ne semblait-il pas recevoir la visite de beaucoup de touristes ... Il bénéficie cependant, d' une très belle homogénéité architecturale .
Nous avons personnellement adoré errer dans son lacis labyrinthique d' étroites venelles désertes, bordées de petites maisons traditionnelles .
Dominant le vieux village à l' ambiance un peu fantomatique, le Kastelli en constitue le cœur . Nous y pénétrions par un étroit passage, dissimulé entre les murs extérieurs des maisons en constituant l' enceinte . Nous y découvrions un étonnant et typique habitat médiéval fortifié, dont les constructions semblaient s' entremêler et s' imbriquer les unes aux autres . La visite d' Emborio nous a personnellement enchantés .
Celle de Pyrgos nous a séduits tout autant ... Nous y effectuions une visite empreinte de tout autant d' authenticité !
Ce village (le plus élevé de l'île), également situé un peu à l' écart des traditionnels circuits touristiques, occupe le sommet d' une colline
dont les pentes sont recouvertes de vignobles .
Pyrgos a conservé un caractère médiéval . Occupant le flanc d' un coteau, ses constructions s' étagent en amphithéâtre . Ainsi, les maisons
de maître côtoient-elles de simples maisons de paysans beaucoup plus modestes . De très nombreuses églises (le village en compte une quarantaine !), dont la plupart sont coiffées de coupoles bleues, complètent harmonieusement le décor .
Nous escaladions ses ruelles jusqu' à parvenir aux ruines de son Kastelli très endommagé, notamment suite au terrible tremblement
de terre de 1956 . Nous y disposions alors, d' une superbe vue panoramique ouvrant sur la Caldeira et la quasi totalité de l' île .
Quittant Pyrgos, nous nous rendions, serpentant sur une étroite route en lacets, au Profitis Elias (repéré par la flèche rouge
sur l' image ci-dessous) .
D' une hauteur de 567 mètres, le Profitis Elias constitue le point culminant de l' île . Son sommet est occupé par un monastère fortifié, entouré de bâtiments modernes plus ou moins délabrés,
et d' un champ d' antennes radios dont il convient de ne pas approcher, afin de ne pas s' exposer aux ondes et rayonnements qu' elles sont susceptibles de dégager .
A cette hauteur, nous embrassions du regard l’ ensemble de
l’ île . Nous y distinguions par ailleurs, deux chemins vertigineux dégringolant d' une part, vers la repoussante station balnéaire de Périssa, ainsi que vers l' ancienne Thira d' autre part .
Ce n' était pourtant pas à pied que nous allions atteindre l' ancienne Thira . Nous empruntions la sinueuse, étroite et très pentue route pavée
s' élevant au-dessus de Kamari, une station balnéaire sans aucun intérêt, ni charme particulier (une de plus !) .
Les vestiges de cette cité antique occupe les sommets du Mesa Vouno, un éperon rocheux haut de 369 mètres, contrefort du Profitis Elias
(dont on distingue les bâtiments et les antennes en arrière plan sur les photos) . Bâtie au IX ème siècle avant JC par les Lacédémoniens,
elle demeura capitale de l' île jusqu' au III ème siècle après JC (coût de la visite : 2 €/personne) .
Plus que l' intérêt des ruines que nous y découvrions, nous appréciions particulièrement le site ouvrant sur la mer Égée, et sur lesquelles elles étaient disséminées .
L' allée principale de cette ville antique en constituait la Voie Sacrée . Pavée, elle est traversée par de nombreuses ruelles transversales,
dont certaines comportent des marches afin d' épouser les reliefs d' un terrain parfois accidenté . Nous la parcourions, découvrant de part
et d' autre ses ruines, tels ses sanctuaires, son agora, son théâtre, ses maisons, ses thermes et ses citernes creusées dans le calcaire .
Ils étaient autant d' éléments témoignant de l' importance et du rayonnement qu' à l' époque, cette cité avait pu développer .
Fira est la capitale de l' île de Santorin . Elle en occupe le centre du "croissant" fermant la Caldeira . Suspendues 300 mètres au-dessus
des eaux de la Mer Égée, ses maisons blanches accrochent une falaise abrupte . Jouissant d' une réputation internationale, elle est très probablement la cité la plus visitée des Cyclades . Le site aurait pu paraitre enchanteur, s' il n' avait pas été pollué par cet afflux massif de touristes . Ainsi, arpentant son centre piéton obstrué par la foule, ne parvenions-nous pas à distinguer quoi que ce soit de son architecture, défigurée par les façades aguicheuses des bars, des restaurants et autres boutiques en tout genre . Nous errions dans ses ruelles totalement vouées à un tourisme mercantile, tel nous l' aurions fait dans les allées d' un centre commercial géant ...
Évidemment, aucune photo n' illustre réellement Fira ! Vous prenez des photos vous, au supermarché ?!
Fuyant toute cette agitation, nous empruntions une petite rue piétonne pavée, s' échappant le long des bords de la Caldeira .
La pression touristique s' est alors progressivement relâchée au fur et à mesure que nous y cheminions ...
Après que nous ayons parcouru près de 800 mètres, nous arrivions à la voisine Firostefani . Ses constructions (principalement
hôtels et restaurants), s' étirent le long du bord de la falaise, dans le prolongement de celles de l' agglomération de Fira .
Dans un enchevêtrement subtil, les maisons semblent se cramponner à la falaise . Des escaliers descendent dans la pente et donnent accès
à d' autres structures principalement touristiques, à des terrasses vertigineuses, à des piscines ... depuis lesquels, la vue est imprenable ! Relativement récentes, pour la plupart d' entre elles, ces constructions respectent cependant l' esprit architectural cycladique et parviennent
à s' intégrer assez élégamment dans le paysage .
Les bâtiments se sont appropriés le sommet des falaises bordant le cratère jusqu' à Imerovigli, situé à environ 3 km de Firà .
Ce village a été bâti sur le point le plus élevé de la Caldeira (350 mètres) . Cette position privilégiée lui permet de profiter de l' une des vues
les plus spectaculaires que l' on puisse en avoir (notamment lors des couchers de soleil) !
Il est d' ailleurs à ce titre, surnommé "le balcon de l' Égée " .
Immerovigli héberge beaucoup de petits hôtels "haut de gamme", parmi les plus chers au monde, parait-il ?!
Ils offrent depuis leurs terrasses pourvues de transats, de jacuzzis ou de piscines, des vues assez incroyables !
En revanche, nous étions un peu surpris de n' y découvrir que très peu de restaurants ou de cafés, et presqu' aucune boutique ?!
Loin de l' effervescence agitant Fira, l' atmosphère était ici, beaucoup plus respirable ! Étonnamment, les touristes entreprenant
cette pourtant très chouette balade sur les bords de la Caldeira, ne sont pas nombreux ... Sans doute la jugeaient-elle trop longue
(environ 3 km !) ?! Faisait-il trop chaud ?! Présentait-elle trop de déclivité ?! Ce n' était personnellement pas pour nous déplaire !
Le village d' Imeroviglien traversé, nous nous engagions sur le sentier dégringolant en escaliers, vers le site de Skaros .
Nous en avions repéré son caractéristique promontoire rocheux, depuis Fira, et nous en étions-nous fixé notre "objectif" .
Son sommet avait jadis, accueilli une citadelle vénitienne baptisée le Kasteli de Skaros, avant qu' en 1956, un terrible tremblement de terre
ne parvienne à la détruire . Figurant parmi l' un des 5 centres habités les plus importants de l' île, il en a même été la capitale jusqu'au
XVII ème siècle . Beaucoup de ses pierres ayant été emportées par les habitants des alentours, afin de construire leurs propres demeures,
peu de traces témoignent aujourd' hui, de ce glorieux passé . Une végétation méditerranéenne en ayant désormais recouvert les sols,
la visite du site de Skaros se révélait une visite orientée "nature", que nous appréciions particulièrement, après que nous ayons parcouru
plus de 3 km "urbanisés" .
Un peu en contre-bas, flanquée sur ce promontoire, se dresse la petite église de "Theoskepastì" . La chaleur, associée à la volée d' escaliers
qu' il convient d' emprunter pour s' y rendre, étaient parvenues à écarter toute autre présence que la nôtre . Ce site est pourtant, particulièrement réputé ?! Sa position avancée dans les eaux bleues marine de la Mer Égée, nous offrait un point de vue assez inédit
et remarquable embrassant la Caldeira .
Il est possible de prolonger la balade sur les bords du cratère jusqu' à rejoindre Oia, la cité en fermant au Nord, le croissant ainsi formé .
Cet itinéraire totalisant environ 16 km, il convient alors de prévoir en effectuer le retour en bus . Personnellement, nous nous limiterions
au rocher de Skaros ... Ainsi, envisagions-nous dès lors, faire demi-tour .
A Fira, il régnait toujours la même agitation . Les rotations des bateaux-navettes ne cessaient de déverser leurs flots de touristes, débarqués
par centaine, des nombreux paquebots de croisière qui mouillent et font escale dans la baie .
Les groupes de touristes asiatiques, tous gantés, chapeautés, "ombrellés" ... avaient quant à eux, été acheminés par avion .
Fira ne manquait pas de figurer sur la liste des lieux visités, inscrits au programme de leur tour d' Europe Express .
Préambule Ile de Sérifos Ile de Sifnos Ile de Milos Ile de Santorin Ile de Naxos
(en cours d' écriture)