Une Escapade dans les Cyclades

Île de Santorin (2)

Excursion dans l' archipel ...

 

Santorin est la plus grande des îles appartenant à l' archipel portant le même nom . Regroupées dans un lagon formé par le cratère

d' un volcan (la Caldeira), il compte également les îles de Néa Kaméni, Thirassía, Paléa Kaméni et Aspronissi, apparues alors que la roche

en fusion du volcan sous-marin, ait laissé remonter des fragments de lave jusqu' à donner naissance à ces îlots .

Ayant parcouru en partie, l' île de Santorin, nous souhaitions également en explorer son archipel .

Les nombreuses agences de tourisme présentes sur l' île, vantent unanimement l' intérêt d' une même croisière . La durée de celle-ci

(de 3 heures à la journée complète selon les sites que l' on souhaite visiter), le type de bateau utilisé, le nombre de personnes embarquées,

ainsi qu' une offre ou non de restauration à bord, en déterminent le prix . Nous options personnellement pour une formule économique

à bord d' un caïque (embarcation traditionnelle en bois) incluant les visites du volcan, des sources d' eau chaude et de l' île de Thirassia

(version "Full-Day") .

Coût de la balade : 23 €/personne + 2 € pour accéder à l' île de Néa Kaméni (à régler directement sur place) .

Départ du port d' Athinios : 11h15 ; retour 17h30 . Agence Dakoutros Bros J.V. .

 

Nous nous rendions donc au port d' Athinios dans le courant de la matinée . Nous prenions place à bord du caïque dont le nom nous avait

été communiqué . Étonnamment, il n' y avait pas grand monde alors que l' heure du départ approchait ... Puis les bus sont arrivés, vomissant leur flots de touristes . Nous devions alors consentir à nous serrer, afin que tout le monde puisse prendre place à bord . Environ deux cents personnes, tout de même ... Çà n' augurait rien de bon !

Sur la carte ci-dessus à gauche, est représenté l' itinéraire que nous allions suivre au cœur du cratère (cliquer pour agrandir) : départ

du port d' Athinios ; arrêt au port historique de Fira ; étape au volcan (Néa Kaméni) ; étape aux sources sulfureuses de Paléa Kaméni ;

étape sur l' île de Thirassia ; retour au port d' Athinios via les ports de Oia et Fira .

 

L' île de Néa Kaméni

Nous marquions un premier stop (éclair) au vieux port de l' île, situé sous les falaises de Fira . Quelques personnes ont encore embarqué ! Nous dirigeant désormais vers le centre de la caldeira, nous naviguions sur les eaux bleues marines de la mer Égée . Nous approchions de l' îlot de Néa Kaméni . Alors que nous pénétrions dans un petit port naturel, abrité par un champ de lave noire s' étant répandu dans la mer, l' eau  s' était subitement teintée de vert foncé en raison du soufre s' y trouvant .

De nombreuses autres caïques y étaient déjà appontées ...

 

 

Une fois débarqués, nous passions tour à tour au péage piéton donnant accès au site, classé "Parc géologique naturel" depuis 2001 .

Nous entamions alors, suivant notre guide, la montée vers le haut du cratère . Placés en file indienne, nous respections scrupuleusement notre droite, conformément aux préceptes nous ayant été donnés, afin de fluidifier la circulation avec ceux qui en redescendaient .

Comme en témoignent les images ci-dessous : il y avait foule ! Ainsi, le charme du lieu était-il un peu rompu, alors que nous avions pris place dans une file de touristes qui chaussés en tong, peinaient à progresser ! Mais pourquoi tous ces tours étaient-ils systématiquement programmés exactement aux mêmes heures (une constante relevée dans bien des endroits dans le Monde) ?!

 

L' ascension avait duré 45 min environ . L' odeur de soufre devenait de plus en plus forte au fur et à mesure que nous nous rapprochions

de la "bouche" du volcan de Néa Kamini . Elle masquait progressivement celle de la crème solaire et de la "Biafine", appliquées sur les épaules dénudées de ces hordes de touristes qui en occupaient les pentes .

 

 

A l' approche du cratère, le paysage avait encore changé d' aspect : il se faisait "lunaire" . Çà et là, au cœur d' un environnement tout à fait minéral, des cristaux de soufre s' étaient formés, des fumerolles s' échappaient d' un sol chaud que l' on devinait en ébullition quelques

mètres sous nos pieds ... Des éléments qui ne manquaient pas de témoigner de l' activité effective de ce volcan .

Positionnés en son centre, un panorama s' ouvrant à 360° nous permettait d' embrasser du regard, l' étendue totale de la Caldeira .

La vue de ses villages blancs suspendus, accrochant les falaises, nous avait particulièrement paru insolite !

 


 

L' île de Néa Kaméni ("la nouvelle brûlée") sur laquelle nous évoluions, surgit des flots en 1573 . Bien après celle de Paléa Kaméni

("l' ancienne brûlée") qui lui fait face, apparue quant à elle, en 196 av. J-C . Cette dernière figure sur les photos ci-dessous ;

c' est vers elle que nous allions ensuite nous diriger .

 

Après avoir passé plus d' une heure sur cet îlot, notre guide nous signifiait qu' il était désormais temps de regagner le bateau .

Voulant profiter de ces lieux à présent désertés, nous retardions au maximum notre départ : correctement chaussés, nous savions

que nous rattraperions vite fait, un groupe, que les tongs et les sandales handicaperaient au moment d' attaquer la descente .

 

L' île de Paléa Kaméni

Puis, notre caïque mettait le cap sur l' île de Paléa Kaméni (l' ancien volcan) . Alors qu' il pénétrait dans une de ses criques, les eaux

s' étaient teintées de vert puis de rouille . S' y baignaient déjà, plusieurs centaines de personnes, issues d' autres embarcations ayant précédemment jeté l' ancre . "Euh, qu' est-ce qu' on fait : on y va ou on n' y va pas ?!" ... car çà ne donnait pas vraiment envie !

Nous décidions finalement de sauter dans ses eaux sulfureuses et saumâtres, réputées régénérantes grâce à ses multiples vertus thérapeutiques . L' eau n' était finalement qu' à peine tiède, et sa boue rouge avait marqué nos maillots de bain de façon indélébile .

Bref, une activité à laquelle nous ne prenions aucun plaisir, et dont nous aurions volontiers consenti à ne pas prendre part .

L' escale à Paléa Kamini ne se résume qu' à cette unique baignade et ne dure qu' une trentaine de minutes .

 

L' île de Thirassia

Nous naviguions ensuite, vers l' île de Thirassia . Cet îlot est une partie détachée de la Caldeira, la fermant à l' Ouest, après que les autres pans

ne se soient effondrés . Nous y accostions pour une escale de deux heures . Bon nombre de touristes les mettant à profit pour se régaler d' un poisson frais ou autres spécialités de Santorin, dégustés dans l' un des restaurants s' alignant sur le port, avant que de n' aller digérer, vautrés sur une serviette étalée sur sa plage volcanique .

 

 

Cette petite île nous avait semblé plutôt séduisante, aussi, nous accordions-nous afin d' aller la visiter, autant qu' il était possible de le faire,

dans le laps de temps qui nous avait été imparti . Nous nous élancions donc, dans la vertigineuse rampe pavée grimpant le long de la falaise

(une ascension qu' il est également possible d' envisager effectuer à dos de mulets !) . Son sommet atteint, nous accédions au chef-lieu de l' île :

la typique Manolas .

 

Les 290 marches à monter à flanc de montagne par plus de 40°C, avaient très probablement découragé les autres visiteurs ?!

Aussi, profitions-nous de la quiétude de ce charmant petit bourg ayant conservé toute son authenticité ... ses ruelles étaient désertes !

 

 

A contrario d' Oia par exemple, qui comporte plus de 97% d' hôtels ou structures assimilées, Manolas est essentiellement composé

de maisons d' habitation, occupées à l' année par ses iliens (à l' exception toutefois, de deux tavernes et une maison d' hôtes) .

Aussi, en émanait-il une ambiance "village", à laquelle nous étions particulièrement sensibles .

 


Les façades colorées des églises dominant la Caldeira, sont une particularité propre à l' île de Thirassia !

 

 

Les deux heures de "quartier-libre" dont nous avions bénéficié sur l' île de Thirassia, nous avaient paru très agréables ... ainsi

s' étaient-elles vite écoulées . De retour au port, nous retrouvions l' animation qu' une importante concentration touristique ne

manquait pas d' engendrer . Le caïque nous ramenait désormais vers l' île principale ...

 

 

Nous y desservions tout d' abord au Nord, deux ports desservant la cité d' Oia . Ceux ayant opté pour assister au coucher du soleil,

en complément de cette journée d' excursion, y descendaient (ils seraient ensuite, acheminés par car vers Fira, au cours de la soirée) .

Du nord au sud, nous longions alors les falaises de l' île principale . Une fois encore, nous desservions l' antique port de Fira .

Chaque jour, un ballet incessant de bateaux-navettes y déversent des centaines de passagers, débarqués des nombreux paquebots

de croisière qui mouillent dans la baie de Santorin . Peu s' engagent à pied dans la Mesa Ghialòs, une rue constituée de 587 marches,

permettant d' atteindre Fira, lui préférant une remontée plus confortable et beaucoup plus rapide en téléphérique ou encore, plus

pittoresque, à dos d' âne .

 

En fin d' après-midi, nous regagnions le port d' Athinios où notre véhicule était stationné .

Notre avis concernant cette "journée-croisière" était assez partagé . Bien que nous ayons difficilement supporté la promiscuité avec plusieurs centaines d' autres touristes, nous la jugions cependant incontournable, dès lors qu' on séjourne à Santorin . Elle permet la découverte de la Caldeira sous un autre angle, se révélant tout autant intéressant . Nous avons particulièrement apprécié la visite de l' île de Thirassia, mais

aussi celle du volcan et de ses paysages lunaires . Quant à l' escale opérée dans l' une des criques de Palia Kaméni ?! Nous n' y adhérions absolument pas !

Peut-être faut-il privilégier une solution plus onéreuse, passée à bord d' un catamaran par exemple ?! Mais selon nous, elle n' est à

envisager que si elle s' effectue en dehors des horaires retenus par la plupart des autres compagnies l' organisant .

 

Oia

Depuis Oia, 235 marches permettent d' atteindre le port d' Ammoudi . Personnellement, nous y accédions en voiture, suivant une route

au bout de laquelle, il s' était avéré bien difficile de stationner . Aux pieds de falaises en tuf rougeoyantes, s' y alignent quelques tavernes

répandant d' appétissantes odeurs de poissons grillés . Marchant vers l' Ouest, nous suivions un sentier creusé dans la falaise jusqu' à

atteindre face à l' îlot Saint-Nicolas, des rochers échoués dans la mer, depuis lesquels il est possible de plonger .

 


 

Lorsque nous rejoignions Oia pour la première fois, c' était pour y assister à son légendaire coucher de soleil . A l' image des grands

rendez-vous sportifs ou de certains concerts, l' évènement attire chaque soir, des milliers de personnes . Les places n' étant pas attribuées,

les spectateurs se pressent alors, pour atteindre les meilleur points de vue, occupant les terrasses des cafés, squattant les toits des maisons, grimpant le long des murets ... Ainsi, au crépuscule, çà joue un peu des coudes et çà se marche sur les pieds, au cœur des ruelles occupant

le versant ouest du village !

 


 

Dès que les rayons du soleil se font plus rasants, des couleurs flamboyantes, se répercutent alors sur les murs blancs des maisons, mettant

plus encore en valeur, la beauté de ce village . Lassés de nous faire bousculer, nous quittions les lieux alors que la cité se parait encore de dégradés d' orange, de rose, de mauve, de rouge ...

 

 

Le dédale des ruelles parcourant Oia était si saturé, que nous n' avions pas pu nous y balader tel que nous l' aurions souhaité .

Nous convenions d' y revenir tôt dès le lendemain matin, bien avant que la foule ne l' ait à nouveau envahi !

Nous peinions encore à quitter la ville : ses accès étaient encombrés des nombreux autocars et autres véhicules, alors qu' ils quittaient simultanément les lieux, dès lors que le soleil s' était désormais couché .

Le lendemain matin, débarrassée de ses hordes de touristes, nous découvrions une toute autre Oia ...

 

Nous en arpentions au gré de nos envies, son réseau labyrinthique de ruelles . Nous en escaladions ses marches, avant de ne les dégringoler ; nous contournions les terrasses des maisons, des hôtels de luxe sur lesquelles les occupants savouraient un petit-déjeuner ; puis, nous nous faufilions entre deux murs ... Face à la Caldeira, nous savourions l' instant !

 

Les ruelles du "centre commerçant", pavées de marbre blanc, n' étaient pas encore envahies des étalages des marchands de souvenirs,

des boutiques et des galeries d' art ; de même, les tavernes et les restaurants n' y avaient pas encore déployé leurs envahissantes

terrasses . Ainsi, le charme authentique de la pittoresque cité qui nous paraissait encore endormie, était-il préservé .

 

Nous grimpions jusqu' à l' ancienne citadelle vénitienne d' Oia, dont il ne subsiste que de résiduels pans de murs .

Depuis sa terrasse particulièrement fréquentée le soir venu, nous bénéficiions d' un superbe point de vue panoramique sur la Caldeira,

ainsi que sur la partie la plus occidentale du village, sur laquelle de pittoresques moulins à vent accrochent les pentes du précipice .

 

Finikia

Aux alentours d' Oia, nous visitions encore Finikia, un village plein de charme, à l' écart de toute agitation touristique .

Ses maisons traditionnelles harmonieusement colorées, s' étagent au creux d' un vallon dont elles épousent les pentes .

Nous en parcourions son dédale de venelles entièrement piétonnier .

 

Épilogue

 

Après avoir visité l' île de Santorin, nous avions prévu nous rendre sur celle d' Amorgos . Hélas, les ferrys reliant directement cette dernière

n' embarquaient pas les véhicules . Il nous fallait alors pour l' atteindre, opérer un transit via l' île de Naxos . Ne voulant pas perdre de temps

et engager les frais supplémentaires que ne manquerait pas d' occasionner cette "double-traversée", nous convenions finalement de passer

la fin de notre séjour cycladique, sur l' île de Naxos .

Ainsi, dans l' après-midi du quatrième jour, rejoignions-nous le port animé d' Athinios, depuis lequel nous embarquerions pour une traversée

d' un peu plus de trois heures, nous menant vers l' île de Naxos .

 

Globalement, notre séjour sur Santorin nous avait déçu .

Certes, la Caldeira nous avait offert un panel de superbes paysages assez insolites . Cependant, notre degré d' appréciation avait été altéré

par un flux touristique dont le seuil était supérieur à celui que nous étions en mesure de tolérer . Par ailleurs, ses versants s' étendant

à l' est, en pente douce, n' étaient pas parvenus à nous enchantés . Totalement arides, ils n' avaient pas le charme méditerranéen des

îles précédemment visitées, et auquel nous étions particulièrement sensibles .

Santorin n' en demeure pas moins une île que nous pensons agréable à visiter, dès lors qu' on n' y séjourne pas au cours des mois d' été .

 

 

Quittant le port d' Athinios, nous naviguions une dernière fois, au cœur de la singulière Caldeira, ayant donné naissance au mondialement renommé archipel de Santorin ...

 


Nos bivouacs

Sur cette carte figure l' emplacement exactement défini de chacune de nos étapes nocturnes . Elles sont différemment symbolisées, selon le type de stationnement

pratiqué : zones de camping, parkings, aires CC ou bivouacs .

Un clic sur le repère ouvre une fenêtre sur laquelle figurent des images, le nom

de la ville, le lien renvoyant à la page du récit relative à l' étape, ainsi que ses

coordonnées GPS .

 

Il n' est pas vraiment difficile de trouver où bivouaquer sur l' île de Santorin .

En revanche, les emplacements que nous y avons personnellement repérés,

se sont invariablement avérés beaucoup moins sympas que ceux fréquentés sur les îles de Sérifos, Sifnos, Milos ou Naxos .

 

 


Athinios

Tranquillité  * 
Discrétion *
Cadre **
Accessibilité CC/ Fourgon   Oui 
Appréciation globale *

Nous y bivouaquions parce que nous y débarquions très tardivement . Ne connaissant pas l' île, et parce qu' il est toujours très difficile de repérer un lieu de bivouac au milieu de la nuit, nous stationnions un peu en retrait du quai d' embarquement des ferrys .

 

Monolithos

 Tranquillité

**

Discrétion

*

Cadre

*

Accessibilité CC/Fourgon

  Oui 

Appréciation globale

*

Pori

 Tranquillité **
Discrétion **
Cadre **
Accessibilité CC / Fourgon   Oui 
Appréciation globale **

Un petit port isolé bien tranquille, un peu en retrait de la route, et éloigné de toute zone d' habitation .

Nous y passions deux nuits non consécutives .

 

 

 

 

 

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