Escapade turque ...

Le 16 Juillet 2010


Nous avons suffisamment musardé en chemin!

Nous avions décidé de regagner la frontière turque, tôt ce matin,

sans ne plus nous accorder la moindre halte supplémentaire ...

Cela allait faire presqu' une semaine que nous avions déjà quitté la maison !


L' autoroute (totalement gratuite celle-là !) nous permettait de s' en approcher

très rapidement ... Hélas, elle était totalement saturée plusieurs kilomètres avant

que nous n' atteignons les premiers postes de contrôle . De très nombreux turcs,

résidant principalement en Allemagne, semblaient pour les vacances, retourner

dans leur pays d' origine . Ainsi perdions-nous sur ces quelques derniers kilomètres

près de 4 heures . Le compteur de notre fourgon totalisait déjà plus de 2 000 km

avant que nous n' ayons pas encore entamé notre circuit en Turquie .



Istambul  constitue la porte d' accès au continent asiatique . Elle s' est logiquement imposée comme destination initiale .

La côte sans relief que nous avions longé avant que nous n' y parvenions bordait dans la partie Nord la mer de Marmara .

Elle ne nous avait pas spécialement enthousiasmés . S' y succédaient des stations balnéaires sans charme, fréquentées par de très (trop !) nombreux estivants principalement de nationalité turque .

En fin d' après-midi, nous nous garions sur un "Otopark", au cœur d' Istambul . En bordure immédiate du Bosphore, i l était idéalement situé :

tout proche de la "Mosquée Neuve", à mi-chemin entre l' Istambul Moderne  et le Vieil Istambul .

Notre fourgon y resterait stationné pour les deux jours à venir que nous voulions consacrer à la visite de la ville ...

 


Sans plus attendre, nous nous lancions à la découverte des quartiers voisinant notre lieu de stationnement : la "Mosquée Neuve

(Neuve ? oui, sa construction datant de 1597 !) et le "Bazar égyptien", abrité dans un long couloir de brique rouge.

D' emblée, l' ambiance générale ressentie au cœur de la ville, nous avait séduits .


 

 


Le pont de  Galata, tout proche de l' endroit où nous stationnions, nous permettait

de rejoindre l' Istambul Moderne  où nous avions convenu nous rendre . La journée

du lendemain serait ainsi consacrée à l' unique visite du viel Istambul .

Le bruit produit par la ville était assez étourdissant, il ne semblait cependant pas

perturber la quiétude des nombreux pêcheurs à la ligne s' alignant sur le pont .

 

Depuis le pont, nous découvrions les beaux bâtiments répartis sur l' une et l' autre

des deux rives...








La visite de cette partie de l' Istambul Moderne, n' est pas à négliger ... Son ambiance tranchait radicalement de celle du bazar égyptien précédemment fréquenté . Nous y découvrions une manière de vivre beaucoup plus proche de nos codes européens .

Malgré une certaine anarchie architecturale dénuée de toute harmonisation, l' ensemble n' en demeurait pas moins agréable .

Plusieurs pays ont établi ici leurs ambassades .



Depuis le sommet de la Tour de Galata  où nous grimpions (un des derniers vestiges de l' enceinte génoise), nous bénéficions d' un exceptionnel panorama s' étendant sur le Bosphore, ses îles, les mosquées impériales du viel Istambul ... Au milieu du ballet incessant des bateaux navettes, nous y découvrions même la silhouette de notre fourgon, les roues à deux mètres de l' eau .


 

Puis nous remonterons la très animée voie piétonne Istiklal Caddes  où s' alignent de nombreuses boutiques, les bars, les restaurants ...

Ces commerces sont pour la plupart, ouverts jusqu' au cœur de la nuit (lorsqu' ils n' assurent pas un service 24/24) !

La rue piétonne débouche sur la place de Taksim, l' une des principales d' Istambul . C' est bien ici que la ville semble vivre la nuit !

 

 

Nous nous attardions un peu sur les quais encadrant les rives citadines du Bosphore . Là encore, nous y goûtions à une ambiance toute autre ... Pas désagréable non plus ! Tard, nous repérant grâce à la Mosquée Neuve  illuminée, nous regagnions notre fourgon, un peu fatigués d' avoir tant marché . Effectivement, lors des visites de villes importantes, nous avons pour habitude de parcourir beaucoup de kilomètres à pied, n' ayant recours aux transports en commun qu' à de rares exceptions ... Bien d' autres nous attendaient dès demain !

 

 

Sur la deuxième image, la Tour de Galata, telle que nous pouvions l' observer depuis notre lieu de stationnement .

Peu de photos accompagnent cette partie de récit, en raison de l' heure tardive (nuit) où s' est effectuée la visite de l' Istambul Moderne .

 


Le 17 Juillet 2010

 

C' est donc une nouvelle fois à pied, que nous rejoignons, traversant une partie du vieil Istambul,  le palais de Topkapi .

Nous allions le visiter . De 1475 à 1855, il a été la résidence principale des sultans . Il reflète parfaitement  la puissance et les richesses

qu' avaient pu acquérir ceux-ci . Nous y effectuions une très belle visite (libre), au cours de laquelle nous découvrions une culture que

nous ne connaissions pas .

 

 

La visite de son harem était plus intéressante encore ... Elle n' est cependant pas incluse dans le prix d' entrée prévu pour le seul palais .

Depuis 2008 (année depuis laquelle les tarifs ont doublé), les visites des musées, sites et monuments sont onéreuses .

A Topkapi, c' est 17,50 € par personne qu' il nous fallait ainsi débourser pour le palais et le Harem !

Il en allait  ainsi pour la plupart  des nombreux sites à visiter en Turquie ...

Autant le savoir : afin de pouvoir admirer le riche patrimoine turc, mieux vaut-il prévoir un budget conséquent .

 

 

La rue Sogukçesme  est bordée d' étonnantes aussi qu' élégantes maisons en bois, ayant fait l' objet d' une belle restauration !

C' est pour limiter les dégâts causés par de fréquents tremblements de terre, qu' à l' origine ces maisons avaient été construites .

Beaucoup d' entres elles furent par la suite détruites par des incendies ou des promoteurs sans scrupule .

Cette rue relie la "Sublime Porte" du palais Topkapi  et la proche basilique Sainte-Sophie .

 

 

A l' origine basilique chrétienne (VIe siècle), cet imposant édifice est devenu une mosquée dès

le XVe siècle . Depuis 1934 , elle n' a plus vocation de lieu de culte, mais est uniquement ouverte aux nombreux visiteurs qui s' y pressent ...

C' est vrai qu' elle a de quoi séduire, non pas pour ces extérieurs plutôt austères, mais à

l' intérieur, c' est un réel ravissement ... Sainte Sophie  impressionne !

 


 

Naturellement, nous enchaînions par la visite de la Grande Mosquée Bleue : elle fait directement face à Sainte-Sophie .

Aujourd' hui encore lieu de culte, sa visite en est cependant autorisée en dehors des heures de prière . En Turquie, d' une manière générale,

les édifices religieux sont  libre d' accès et gratuits . Seule obligation étant de déposer ses chaussures à l' entrée et, pour les femmes,

se couvrir cheveux et jambes . A l' intérieur, quels volumes ! Rien n' encombre l' espace, seuls des tapis sont dispersés sur le sol .

 


Nous nous rendions non loin de là, visiter la Citerne-Basilique  ou encore le "Palais Englouti" comme l'aime à l' appeler les Turcs .

Il s' agit d' une impressionnante citerne byzantine admirablement mise en scène par de jolis éclairages .


 

Nous nous rendions encore à la mosquée de Sokolu Mehmet Pasa, richement décorée de belles faïences turquoises composant

un harmonieux ensemble combiné avec des marbres blancs et de belles boiseries .

Puis nous allions nous perdre au hasard des ruelles des différentes sections du Grand Bazar .

Le spectacle, sous les voûtes éclairées de mille ampoules y est permanent . Près de 4 000 échoppes y vendent absolument de tout .

 


Nous nous attardions encore dans les rues de cet Istambul, que nous avions pris plaisir à parcourir ...

Nous y traînions bien après que le soleil ne se soit couché derrière les minarets .

Comme la veille, nous regagnions notre fourgon, stationné toujours en bordure de Bosphore .



Le 18 Juillet 2010

 

Pour nous éviter de repasser à Istambul au retour, et parce que nous exprimions tous l' envie de nous baigner après cet épisode

stombouliote, nous prenions l' autoroute en direction des côtes de la Mer Noire . Peu évoquées sur le net ou dans les guides,

les avis recueillis les concernant étaient plutôt négatifs ... mais notre curiosité nous poussait à aller constater par nous même .

Bah ... Bof ! Nous effectuions de très nombreux kilomètres au cœur de paysages ne nous enchantant pas particulièrement .

Les villages traversés étaient majoritairement composés de barres d' immeubles sans âme . En ce jour de dimanche, les plages

sales (très sales), nous avaient pourtant semblé trop fréquentées pour que nous n' éprouvions l' envie de nous y arrêter .

Alors, nous roulions jusqu' à Amasra, où nous faisions étape pour la nuit .

 

 

Petit port de pêche, mais aussi station balnéaire, Amasra  se situe au cœur de la plus belle région de cette partie de la côte .

Elle est construite sur un isthme, prolongé par un promontoire rocheux et une île, reliés par un pont et couronnés d' une citadelle surplombant

la mer . Amasra  a de quoi séduire ; cependant, elle ne justifiait pas à elle seule, les nombreux kilomètres que nous avions parcourus pour nous y rendre .

 

 

En cette fin d' après-midi, la plage du petit port (KucukLiman) se vidait . Ceux qui s' y étaient prélassés durant la journée l' avait abandonnée

ainsi que leur détritus en tout genre, laissant l' espace dans un état vraiment lamentable ! Aussi nous rendions nous vers la grande plage de sable du "grand port" (Büyük Liman) pour laquelle nous déplorions le même état . Nous nous y baignions cependant ...

 

 

Pour regagner notre fourgon garé sur le parking attenant au petit port, situé de l' autre côté de l' isthme, nous nous attardions

dans le dédale des agréables petites rues d' Amasra . Nous y retournions plus longuement encore à la nuit tombée ...

 


C' est ici (sous la flèche rouge) que nous passions une nuit qui s' était avéré relativement agréable .



Le 19 Juillet 2010

 

Nous convenions de quitter les côtes bordant la Mer Noire ... Nous ne les avions pas aimées .

Compte tenu des centres d' intérêts  repérés sur notre guide de voyage, une ébauche d' itinéraire commençait à se dessiner assez

naturellement . Nous élevant, la route que nous empruntions nous permettait de bénéficier d' un joli panorama sur Amasra, enserré

dans un écrin de forêts verdoyantes . Nous nous dirigions désormais vers le Sud ... nous nous enfoncions un peu plus à l' intérieur

des terres, mais les paysages abordés se révélaient tout aussi décevants .

 


Safranbolu  est réputée comme étant une des villes les plus intéressantes de Turquie . Nous appréciions effectivement, déambuler dans les ruelles de ce gros village, bordées de vielles maisons ottomanes en bois (konak) . L' association de ses belles façades, ses fontaines, ses petits ponts, ses échoppes d' artisan, ses mosquées, son château, son beau caravansérail ...  formait un bien harmonieux ensemble .


 

Nous repartions vers l' Est ... Le prochain centre d' intérêt épinglé sur notre carte était la ville d' Amasya . Nous en étions encore éloignés

de 380 km . Ajoutés aux 80 km effectués depuis Amasla  jusqu' à Sofranbolu, çà commençait à faire beaucoup !

Nous prenions conscience, ô combien la Turquie  était vaste ! Il était dès lors difficilement raisonnable de nous rendre trop à l' Est du pays .

Ce constat établi, les contours de notre itinéraire se précisait . Délibérément, nous délaissions Ankara  car excentrée du parcours envisagé concernant les tous prochains jours (Amasya, Tokat et Sivas) .

Nous espérions trouver sur notre parcours des coins sympas et pourquoi pas, rejoindre Amasya  en deux jours ... Raté !

Nous ne trouvions pas plus d' intérêt aux lieux traversés, qu' ils ne l' avaient précédemment étés . Aucun de ceux-ci ne nous avaient

incités à y marquer un arrêt ... Alors nous roulions jusqu' à atteindre en début de soirée, Amasya . Nous nous mettions directement à la recherche d' un endroit où nous poser pour la nuit . Nous le trouvions, un peu en retrait du centre, le long de la Rivière verte (Yeslirmak),

d' où l' on bénéficiait d' une agréable vue sur sa citadelle .

 


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