Escapade turque ...

Le 03 Août 2010

 

 

 

A notre réveil, de jeunes Turcs, étaient venus nous rendre visite .

Ils nous remettaient pour notre petit déjeuner, du melon . Étaient-ils les mêmes qui, quelques heures auparavant avaient perturbé notre sommeil ?! Se sentaient ils redevables ?!

Nous ne le saurions pas ... Mais cette rencontre, les quelques mots que nous échangions avaient été un moment que nous jugions très sympathique .

 

 

 

De manière générale, nous n' avions rencontré que des gens sympathiques en Turquie, serviables, courtois, toujours soucieux de savoir

si nous appréciions notre séjour chez eux . Mise à part peut être lorsque ceux-ci se retrouvaient derrière le volant ...

Ils se métamorphosaient alors en de véritables fous furieux !

Nous entamions la visite du site de Hiérapolis  par son entrée Nord depuis laquelle nous découvrions une incroyable nécropole !

Disséminées sur près d' un kilomètre, nous y dénombrions près de mille tombes ; une particulièrement belle et photogénique était prise

au piège que semblait lui avoir tendu le calcaire . Étonnamment, car un peu excentré du centre archéologique et des célèbres "vasques",

peu de touristes semblaient pourtant, ici se rendre .

 

La Hiérapolis  romaine possède un ensemble de ruines magnifiques . Successivement, nous y découvrirons les "thermes du nord",

franchissions la "porte de Donatien" ouvrant sur la "rue à colonnade" qui avait conservé son égout s' écoulant sous des pavés .

 


Nous pouvions encore observer l' "Agora", les "remparts", des "temples", des "églises", une "basilique", le "théâtre" relativement bien conservé ...



Au centre de la cité, nous découvrions la falaise où se pressaient de très nombreux touristes, canalisés, dirigés et surveillés, trempant leurs pieds dans quelques centimètres d' eau de quelques unes des vasques accessibles en partie haute du site .


 

Depuis des milliers d' années, des sources d' eau chaude perlent ici, jusqu' à former une cascade de formes étranges, fossilisées

et d' une blancheur éblouissante .

 


Dans cet univers d' une blancheur immaculée, les vasques superbes et étincelantes prennent alors, des couleurs presqu' irréelles .

Elles constituent un ensemble assez magique et terriblement photogénique !


 

 

 

A l' intérieur du site, il est possible de se baigner à la piscine du Pumakkale Termal .

Un monde fou barbote dans un bassin où gisent des colonnes, des arches et des

chapiteaux écroulés .

Pour y accéder, il en coûtait 13 € . Additionnés aux 10 € réclamés pour le droit d' accès

au site, çà faisait un peu chère la baignade, jugions-nous . A noter qu' on vous allégera

de 1,50 € supplémentaire si vous désirez vous rendre au musée du site occupant les

anciens thermes .

 

Personnellement, nous préférions faire trempette dans des vasques naturelles,

autour desquelles avaient été aménagé de belles plages gazonnées .

Situées près de l' accès Nord, elles étaient libres d' accès et peu fréquentées ...

nous y étions les seuls !

 

 

 


Nous y avons passé un instant assez magique, que nous avions apprécié et prolongé ... Nous nous y sentions vraiment bien .

Au final, nous passions presque la journée toute entière sur le site de Pamukkale ... il le mérite .


 

La visite de Pamukkale  avait justifié notre incursion dans les terres . Loin d' être déçus par ce détour, nous devions désormais songer

à regagner les bords mer . Mais à quel niveau la rejoindre ? Au point ou nous l' avions quittée ou prendre une route plus directe délaissant Bodrum, annoncé comme le Saint-Trop  turc (Bof, bof !) .

Compte tenu du rythme adopté jusqu' alors, des visites restant à venir, et aussi parce que nous n' avions pas envie de fréquenter

un endroit réputé très touristique, nous retenions la seconde de ces options . Nous rejoindrions donc les bords de la Mer Egée  aux

alentours de Söke . Nous avions envisagé visiter les vestiges romains de Nyssa, car situés sur notre route . Le bivouac nous ayant été refusé, nous roulions jusqu' à atteindre le site archéologique de Priène, espérant bien pouvoir passer la nuit sur son parking ... Hélas, une barrière en interdisait l' accès !

 

 

Nous nous contentions du parking situé au centre du village, avant de déménager un peu plus tard .

Le patron du petit resto dans lequel nous nous étions rendus pour dîner nous avait proposé un emplacement voisin de son établissement ;

il mettait par ailleurs à notre disposition ses toilettes et une fontaine distribuant de l' eau de source .

Nous nous y régalions de gozlemes (des crêpes turques fourrées de viande, de fromage, d' épinards ...) que nous ne parvenions pas

à finir . Nous concluions le repas par un simple thé à la pomme (une autre spécialité Turque dont nous nous régalions tout au long du séjour) .

Nous n' avions pas préalablement demandé le prix du repas tel nous avions pris l' habitude de le faire, suite à quelques mauvaises surprises .

L' homme n' allait il pas surfacturer ce repas , y incluant la mise à disposition de l' emplacement de notre fourgon pour la nuit ?!

Nous allions payer en tout et pour tout, la somme de 10€ pour nous quatre, pour ces très copieux gozlems accompagnés d' une petite salade,

de 4 thés et de 2 bouteilles d' eau ! Décidément, il était vraiment possible de se restaurer pour trois fois rien en Turquie !

 


Le 04 Août 2010

 

Au réveil, nous allions chaleureusement remercier notre hôte et lui commandions à nouveau de délicieux thés à la pomme .

Puis nous nous rendions sur le site archéologique de Priène . Accroché aux pentes du mont Mycale, il domine le petit resto

où nous avions passé la nuit .

 


La visite n' était pas celle que nous avions préférée .. Nous la trouvions un peu décevante comparée aux commentaires dithyrambiques évoqués à son sujet dans notre guide de voyage .


 

Nous prenions maintenant la direction d' Héraklée, un petit village situé sur les rives du lac de Bafa .

Nous y accédions, après avoir payé un petit droit d' entrée symbolique . Dans ce village de poche règne une atmosphère campagnarde,

des vaches, des ânes occupaient les ruines de monuments d' une ancienne cité carienne . Un femme du village se proposait de nous guider

à travers la campagne afin d' atteindre les ruines les plus significatives éparpillées autour du village .

En contrepartie, elle insistait de manière assez pressante pour nous vendre des bijoux qu' elle transportait dans son dos ...

Alors que nous refusions, une deuxième femme nous sollicitait plus lourdement encore, puis à nouveau une autre ...

Nous étions bientôt assaillis par un groupe d' une dizaine de femmes bien décidées à ne pas nous laisser nous promener seuls .

Ne voulant pas succomber à cette pression, nous écourtions un peu agacés, la visite de ce village aux allures pourtant si paisibles .

 

Dans notre "fuite", nous éloignant en fourgon du village, nous entreprenions une jolie promenade le long des jolies berges du lac

de Bafa . Nous jouissions alors de paysages sauvages vraiment fantastiques, riche d' une flore et d' une faune exceptionnelles .

 

 

 

Concernant notre prochaine "escale", nous envisagions une nouvelle sortie "nature" :

le parc national de Dilek . Parce qu' il était déjà trop tard pour que nous y envisagions

sa visite aujourd' hui, nous stationnions notre fourgon à Güzelçamli : le village délimitant

la porte d' entrée du parc ... Nous aviserions demain !

Nous occupions cette fin d' après-midi en allant à Zeus Cave, tout proche de notre lieu

de stationnement : une grotte naturelle (genre Fontaine de Vaucluse) où l' on peut se baigner .

Puis, nous passions la fin de la journée sur une plage sans charme .

 

 


Le 05 Août 2010

 

Nous décidions finalement ce matin, d' annuler la visite du parc national de Dilek . Pour y pénétrer, une somme de 23 € nous était réclamée .

Plus que le seul prix demandé, c' est la différence entre la somme versée pour une simple voiture (5 €) et notre fourgon qui nous y faisait renoncer ... Nous la jugions trop injuste : quelles raisons pouvaient justifier ainsi, un tel écart de prix ?!

Ayant prévus nous baigner dans le parc de Dilek  (on y trouve paraît-il, les plus belles plages de la région !), nous nous rabattions

sur la grande plage de Kusadasi . Haut-lieu touristique, les lieux sont à fuir !

 

 


Nous ne nous étions finalement éternisés sur cette plage dont l' ambiance ne nous

convenait pas . Après un simple "plouf", nous reprenions la route en direction du très

réputé site d' Éphèse .

Nous y faisions une magnifique visite : ce site méritait bien sa renommée, nous

l' avons personnellement beaucoup apprécié .

Son théâtre antique, est le plus important de Turquie : pouvant accueillir jusqu' à

24 000 spectateurs, il en impose par ses dimensions . Depuis le théâtre, la superbe

voie Arcadiane, couverte de marbre blanc, courait jusqu' à rejoindre l' ancien port

de la cité . Au cours de cette fabuleuse visite, nous découvrions encore bien d' autres

beaux monuments ...






Le plus beau de ceux-ci était incontestablement la bibliothèque de Celsius .


 

Bien que visionnée sur de nombreuses photos l' évoquant, j' avoue avoir ressenti une certaine émotion en la contemplant .

J' étais réellement subjugué par la beauté de cet édifice (celui-ci a fait l' objet d' une belle rénovation) .

 

Nous faisions une autre passionnante visite : celle des "maisons en terrasses" . Nous avions un peu hésité à nous y rendre, alors

qu' il fallait débourser 8€ supplémentaires sur le prix d' un billet d' accès au site s' élevant déjà à 10€ ... Nous ne le regrettions cependant pas . Jamais nous n' avions pu observer des habitations dans un tel bel état de conservation . Les contemplant, nous imaginions aisément ce

qu' avait pu être la vie quotidienne de ses habitants . Nous y admirions par ailleurs, de nombreuses très belles mosaïques .

 

 

Pamucak, située à 5 km d' Éphèse, est une plage de sable noir s' étirant sur 14 km ; elle était la plus belle de la région et pensions pouvoir

y bénéficier d' un lieu de bivouac idéal . Ainsi, étions-nous directement stationnés sur la plage . Plusieurs patrouilles de gendarmerie

semblaient ici, exercer une surveillance et à aucun moment, il nous avait été dit quoi que ce soit .

Petit à petit, alors que le soleil s' était couché, de nombreux campeurs ont investi la plage ...

A 1h30, nous étions réveillés par une nouvelle patrouille de gendarmerie . Ils nous sommaient de quitter les lieux, invoquant nous ne savions, quelle raison de sécurité * . Nous nous exécutions, ainsi qu' un couple de campeurs grecs . Les Turcs eux, semblaient indifférents aux

injonctions et sont demeurés sur la plage .

Nous nous rendions sur le parking d' Ephèse, mais là aussi , des gendarmes, mitraillettes au poing, nous priaient de partir .

Nous terminions la nuit sur le parking de la forteresse d' Ayasoluk  de Selçuk . Mais que cette nuit avait été agitée !

 

* La séurité en Turquie : Que ce soit dans les villes ou les campagnes, à aucun moment nous n' avons ressenti le moindre sentiment

d' insécurité . Bien au contraire, nous avons fréquemment constaté des stocks de bouteilles d' eau, mais aussi de sodas, de bières alignés,

par manque de place, dans la rue, face aux commerces ; des stands de souvenirs non démontés, recouverts d' une simple bâche pour l

es protéger de l' humidité ; des bars ou des restaurants sans portes, ouverts sur la rue, dans lesquels on trouvait des postes TV, sono, f

rigos remplis de nourritures ... Impensable en France ou dans bien d' autres pays encore !

 


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