Escapade turque ...

Le 06 Août 2010

 

Quelle nuit !

Nous débutions la journée par une visite rapide de Selçuk, sous l' œil bienveillant des cigognes ... il y en avait partout !

Nous faisions également étape à Tire ; s' y tenait un très beau marché animé . Des paysans (surtout des femmes, et issues

de la communauté Rom), descendus des villages alentours,  venaient y vendre leurs légumes, leurs fruits, leurs fromages ...

Une production se limitant parfois à quelques poivrons, quelques pommes de terre ...

 

 

 

 

Nous poursuivions jusqu' à atteindre Izmir .

Troisième ville du pays, il est également le deuxième port le plus important de Turquie .

Nous n' aimons pas beaucoup les villes, auxquelles nous préférons généralement

l' authenticité et la certaine quiétude observée dans les villages .

Nous prenions cependant plaisir à nous promener le long de l' agréable front de mer d' Izmir,

errer aux hasard dans le dédale des ruelles de ses différents anciens quartiers, traîner dans

les allées de son grand bazar très animé .

 

 

 


Quittant Izmir, nous nous rendions à Cark Plagi . Situé à 4 km au Sud d' Alaçadi, c' est un spot de planche à voile renommé .

En prolongeant un peu la route en impasse, nous étions séduits par cette petite plage : elle constituerait, nous en étions convaincus,

un lieu de bivouac idéal !


 

Après l' agitation d' Izmir, qu' il était agréable de profiter de la tranquillité de cette plage, vidée de ses occupants dès le soleil couché !

Nous y passions une nuit excellente et réparatrice après celle mouvementée que nous avions vécue la veille ... Juste ce à quoi nous aspirions .

 


Le 07 Août 2010


Délicieuse Alaçati  ! Ses vielles maisons grecques ont ici, fait l' objet d' une bien belle restauration . Sa rue principale, piétonne,

est bordée d' hôtels, de restaurants, de boutiques ... Ambiance un peu chic tout de même !


 

Poursuivant encore un peu plus à l' Ouest, nous parvenions à Cesme . Un château génois, un port, une artère principale bordée de boutiques

de souvenirs, d' agréables ruelles, constituent les attraits de cette agréable petite ville balnéaire .

 


Nous dirigeant désormais un peu plus au Nord, nous parvenions à Daylan, à l' origine un petit port de pêche désormais totalement dévolu au seul tourisme ; nous y faisions quelques courses ... Mais que cette journée était vite passée !

Alors que nous repassions à proximité de notre délicieux bivouac de la veille, nous décidons d' y retourner nous baigner et y passer une seconde nuit . Samedi soir oblige, elle avait été un peu plus animée ! Au cours de la nuit, quelques voitures étaient venus stationner à proximité immédiate de notre fourgon, interrompant ainsi, à deux ou trois reprises notre sommeil .



Le 08 Août 2010

 



Pas mal de route nous attendait ce matin .

Nous retournions tout d' abord à Izmir  avant d' entamer, longeant la côte au plus près,

une longue  remontée vers le Nord . L' attaque de cet itinéraire nous inspirait le retour ...

il était déjà, celui qui nous ramènerait vers la maison .

 

Nous faisions étape à Foça  qui ne nous séduisait pas plus que çà .

Foça  se résume en un petit port de pêche, doublé d' une station estivale très fréquentée

en cette journée de dimanche . Au delà de Foça, nous suivions une côte magnifique : s' y succédaient de nombreuses jolies criques naturelles aux eaux turquoises, invitant à la

baignade . Hélas, beaucoup trop de monde les fréquentaient ! 





 

Nous nous rendions désormais à Pergame  où nous envisagions visiter chacun des deux sites archéologiques qui s' y trouvent :

l' Asclépieion  et l' Acropole . Nous rendant sur le parking du premier, nous nous voyions réclamer la somme de 9€ pour stationner,

alors que le tarif d' une voiture n' était que de 1,50 € ... et çà, çà nous agace profondément ! Après une tentative de négociation,

nous parvenions à obtenir un tarif ramené à 5€ ; encore trop élevé à notre goût. Nous consentions à payer le double du prix fixé

pour une voiture, mais pas au-delà . Le gardien étant inflexible, nous allions nous garer gratuitement un peu plus loin sur le bord

de la route .

 


L' Asciepion  était un ancien centre de cure thermale et de repos . Nous y pénétrions par une jolie allée, dallée de pierres polies,

depuis laquelle nous apercevions le second site : l' Acropole, perchée sur une colline . Nous accédions au Temple de Telesphore

par une étonnante voie souterraine voutée . Ce temple est vraiment surprenant, constitué d' une pièce circulaire d' où

partaient en pétales, d' autres salles ... très original !


 

Ne sachant encore si nous allions visiter le site de l' Acropole  (nous commencions un peu à saturer des visites de tous ces sites antiques),

nous décidions de nous y rendre cependant, afin de bénéficier au moins de la vue proposée depuis le haut de la colline .

Une route raide, étroite et sinueuse y menait ... Au bout, un petit parking appliquait des tarifs identiques à ceux pratiqués à l' Asciepion .

Et bien voilà un paramètre susceptible d' influer sur notre indécision à visiter ou non ce site ... Nous faisions demi-tour ! 

 

La tranquille plage de sable de l' Ail  se situait à 7 km d' Ayvalik . Ses visiteurs dominicaux y avaient laissé bon nombre de détritus .

Elle constituait cependant un paisible lieu de bivouac . D' une manière générale, on ne peut pas dire que le respect de l' environnement

soit une priorité majeure pour de nombreux turcs .

 


Le 09 Août 2010

 




Depuis la route longeant son port, Ayvalik  n' avait rien de vraiment séduisant ! 

Pourtant, c' était bien ici que se concentrait la plupart des touristes .

Ses charmes étaient dissimulés au cœur de sa vieille ville grecque où nous nous

promenions, à l' écart de toute affluence touristique, empruntant d' étroites ruelles

bordées de belles maisons colorées  . 

S' alignaient dans une même rue, à la fois, de vielles maisons bricolées, rafistolées,

d' autres en ruine, ou encore joliment restaurées ... 

L' ensemble n' en demeurait pas moins très plaisant !







 

Qu' elle était jolie cette baie d' Edremit, d' où émergeaient ses petits îlots ! Après la plage de l' Ail  et la visite d' Ayvalik, nous l' explorions

encore jusqu' à nous rendre sur l' île d' Alibey . L' unique village bâti sur cette l' île n' était distant que de 6 km d' Ayvalik ... nous y accédions

après avoir franchi un pont . Derrière son petit port croquignolet, nous grimpions le long de ses ruelles pavées et pentues, bordées de vieilles maisons grecques étagées sur une colline .

 

 

La petite route côtière que nous empruntions depuis Koçukkuyu, nous permettait de profiter

de beaux paysages . Elles était bordée de nombreux micro-campings donnant directement

accès à la mer . Les visites effectuées ce matin, nous avaient donné chaud . Nous nous garions

le long de la route et dévalions une courte pente depuis laquelle nous parvenions à une petite plage

de galets ...  nous y faisions "trempette" .

 

Assos et Behramkale  comptent parmi les rares villages côtiers protégés . Leurs maisons,

blotties les unes contre les autres, sont toutes construites avec une même pierre grise, conférant

à l' ensemble, une très belle homogénéité architecturale . Nous en débutions la visite par le village

du haut (Behramkale), avant de nous rendre deux kilomètres plus bas à Assos, un petit port de

pêche recroquevillé en bas des falaises .

 

 

 


Ci-dessous : Assos .


 

La route côtière que nous empruntions désormais était peu fréquentée . Très vallonnée, elle traversait d' inédits très beaux paysages,

que la nature avait façonnés, leur attribuant beaucoup d' authenticité .

Au hasard, nous nous engagions sur une piste rejoignant les bords de mer . Elle nous récompensait d' un très joli bivouac .

Dans un premier temps positionnés au sommet d' une petite falaise, afin d' y profiter des derniers rayons du soleil, nous nous décalions

ensuite sous les arbres dans un souci de discrétion .

 

 

Vers une heure du matin, nous étions réveillés par les sirènes d' une voiture de gendarmerie . S' entamait alors, une improbable discussion

entre trois jeunes militaires hilares et moi-même . Comme moi, ils ne parlaient que quelques mots d' anglais, mais vraisemblablement pas

les mêmes : nous semblions n' avoir pas du tout retenu le même vocabulaire . Une nouvelle fois, nous nous  apprêtions à devoir quitter le

camp en pleine nuit, mais la discussion se concluait par un "Good night !" : les seuls mots prononcés et visiblement compris par les deux

parties . Nous jugions étonnant le comportement adopté par ces trois gendarmes !

 


Le 10 Août 2010

 

Après le bruit de la sirène de la voiture de gendarmerie, le tintement des cloches des moutons broutant tout proche de notre fourgon, 

les détritus jonchant le sol, constituait un écologique réveil-matin ... Il était l' heure de prendre le chemin du retour !

 

 

Nous ne faisions que passer à proximité de Troyes . Nous nous dispensions d' y effectuer sa visite, sur les conseils avisés et peu élogieux

que nous avions recueillis à son sujet .

 

Pratique, un judicieux panneau donne une traduction universelle chiffrée, de la direction

à prendre pour se rendre à Troyes ...

En cette veille de ramadan, nous craignions un peu qu' une forte affluence ne se concentre

pour embarquer sur le bac à Canakkale  . Nous la redoutions également au poste frontière .

Nous convenions donc de ne plus désormais prolonger notre circuit turc, et de rentrer au plus

vite . La traversée du détroit des Dardanelles, situé sur la mer de Marmara  s' effectuait

finalement sans la moindre attente .

Les stations services sont nombreuses en Turquie . Fort de cette expérience, je me suis régulièrement

permis de rouler sur la réserve . Mais lorsque successivement trois de celles-ci étaient fermées et que

nous traversions des zones désertiques, nous croisions les doigts !

C' est au moment où nous distinguions une caractéristique enseigne que notre moteur s' est  stoppé .

En roue libre, et à l' aide de l' élan pris, nous espérions gravir le faux plat montant qu' il nous restait

à franchir ... Raté de peu, de vraiment très peu !

Nous ne prenions que quelques litres de Motor-in (gaz-oil), correspondant à la somme de lires turques (au centime près)

que nous possédions encore . L' aiguille de notre niveau d' essence, avait à peine décollée, se situant toujours en "zone rouge" .

Nous croisions une nouvelle fois les doigts : la prochaine fois que nous ambitionnions faire de l' essence, c' était en Grèce  !

 

 

Contrairement au trajet aller, peu de véhicules patientaient aujourd' hui au poste frontière .

Quand était venu notre tour, je percevais un problème . L' employé chargé du contrôle nous faisait mettre de côté et nous indiquait

un bureau où le suivre . Penché sur un ordinateur, il nous demandait si nous parlions l' anglais . Feignant l' ignorance, nous lui répondions

que "No" . Il soupirait ... et soupirait encore ! Nous redoutions un peu cet instant, ayant toujours à l' esprit ce PV pour excès de vitesse dont

nous avions trente jours pour nous acquitter . Était-ce cet incident qui nous vaudrait un ultime rebondissement ?!

D' un air dépité, l' employé nous tendait nos passeports et nous soulageait d' un "OK !" .

Quarante-cinq minutes après notre arrivée au poste frontière, nous roulions sans encombre, sur l' autoroute grecque jusqu' à atteindre

la première pompe utile . D' une traite, nous parcourions sur une autoroute récente, les 700 km qui nous séparaient d' Ingoumenista 

(coût du péage : 2 € ; en différents points, des postes étaient installés mais n' étaient pas encore en service) .

Parvenus à Ingoumenista  avec 24 heures d' avance, nous décidions de nous rendre sur le lieu de bivouac fréquenté au début de

ces vacances . Nous n' y étions pas les seuls cette fois, l' espace était déjà occupé par deux autres CC français .

 


Le 11 Août 2010

 

Ces vacances s' achevaient ici, telles elle avaient débuté ... Nous y profitions d' une journée vouée au "farniente" !

Arrivés dans la soirée au port d' embarquement, nous prenions place dans la file réservée aux "Open-Deck" . Comme à l' aller,

la file de voitures était essentiellement constituée d' allemands d' origine turque ; pour eux aussi, les vacances s' achevaient .

 


Dans le soleil couchant, d' autres ferrys prenaient eux aussi, la direction de l' Italie ...



Le mot de la fin ...

 


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