Milos n' avait cessé de nous livrer jusqu' alors, une diversité de curiosités géologiques donnant naissance à des paysages assez
extraordinaires . Le site de Sarakiniko nous permettait d' en découvrir de nouveaux, tout aussi spectaculaires ...
Après avoir stationné notre véhicule sur son parking, nous dominions tout d' abord une profonde calanque flanquée de falaises
de tuf volcanique d'un blanc éclatant . De nombreux touristes s' y prélassaient de part et d' autres, sur une roche au relief plus doux,
alors qu' elle se répandait dans une mer aux couleurs turquoises . D' autres leur préféraient l' ambiance encore moins intime,
d' une petite plage abritée .
Ainsi la mer avait-elle ici sculpté le tuf, formant des cônes, des dômes, des crevasses et des terrasses, façonnant un paysage que nous jugions personnellement assez lunaire .
Il ne nous aura fallu parcourir que quelques dizaines de mètres, escaladant ce champ de "meringue", pour profiter de plus d' intimité ...
Nous y évoluions au hasard jusqu' à atteindre l' épave d' un petit cargo, battue par des flots bleus .
A l' abri d' une petite crique, nous nous y baignions .
C' est aussi ici, qu' après avoir récupéré notre Def, et nous être engagés sur une portion de piste particulièrement défoncée, que nous passerions la nuit, profitant seuls, de la magie offerte par ces fabuleux décors (voir "Nos bivouacs" en bas de cette page) .
Longeant encore la côte, nous parvenions au charmant petit port de pêche de Mandrakia . Avec ses portes rouges vertes ou bleues,
il compte parmi ceux tout à fait caractéristiques, qu' il convient de visiter lorsqu' on explore cette fantastique île, qui décidément, recèle
bien des merveilles .
Du haut de son petit promontoire, le minuscule village de Mandrakia se dresse fièrement au-dessus des eaux .
Un réseau d' escaliers élégamment colorés, permet d' atteindre le bas de la falaise creusée de typiques garages à bateaux devant lesquels vacillent les barques des pêcheurs .
Fyropotamos figurait également sur la liste des croquignolets petits ports de pêche où nous avions pris plaisir à musarder .
Plus isolé encore, nous l' atteignions, dévalant au cœur de paysages austères, une petite route en impasse .
Fyropotamos est abrité dans une large baie . Séparé par une plage lovée dans sa partie la plus encaissée, le village en occupe les côtés,
formant ainsi deux zones tout à fait distinctes . Ses habitations épousent les plis des falaises, reposant les unes sur la plage, les autres
sur des rochers s' étendant vers la mer .
Plathenia est une belle plage proche de Plaka (la capitale de l' île), au bord de laquelle nous étions-nous rendus afin d' y passer la nuit
(voir "Nos bivouacs en bas de cette page") . Un peu "encombrée", elle s' était peu à peu vidée alors que le soleil se couchait .
Désormais déserte, elle le resterait jusque dans les premières heures de la matinée .
Nous poursuivions la piste au-delà de la plage de Plathenia, jusqu' à atteindre un nouveau port de poche : celui tout autant charmant
de Fourkovoni .
Un peu plus loin, nous découvrions celui d' Areti, plus petit encore . Au large, sillonnaient les bateaux partis d' Adamas, chargés des touristes auxquels on avait certifié que ces ports minuscules de Fourkovouni et d' Areti, n' étaient observables que depuis la mer .
Nous pensions bien pouvoir atteindre Plaka en poursuivant la piste sur laquelle nous nous étions engagés ... nous y étions presque,
lorsque nous butions le long de ses contreforts . Nous opérions alors un demi-tour, jusqu' à nouveau rejoindre la plage de Plathiena,
d' où nous empruntions la route grimpant vers la capitale .
La capitale de l' île, s' étire le long d' une falaise dominant la baie de Milos . De cette particularité, lui a été attribué son nom, car bâtie sur un "terrain presque plat". En réalité, s' étant désormais étendue, son réseau d' étroites ruelles dallées, épouse un relief que nous jugions plutôt accidenté . Nous y déambulions néanmoins, avec beaucoup de plaisir . Très bien entretenues, elles sont bordées de petites maisons cubiques traditionnelles toutes blanches, ponctuées des notes de couleur de leurs boiseries et des plantes méditerranéennes en décorant les entrées
et les balcons . Suivant ce dédale exclusivement piéton, nous parvenions sur le parvis de l' église de Korfiatissa d' où l' on dispose d' une vue exceptionnelle embrassant l' ensemble de l' immense baie . De belles "mosaïques" réalisées avec de petits galets blancs et noirs en ornaient
le parvis . Proche de la petite place principale, se regroupaient quelques boutiques et quelques tavernes dont il devait être bien agréable
paresser sur les terrasses .
Incontestablement, Plaka dispose d' une unité architecturale assez remarquable . Elle revêt un caractère typiquement cycladique
qui personnellement, nous avait beaucoup séduits .
Empruntant un itinéraire tracé tout en escaliers, nous grimpions vers Kastro, la partie la plus ancienne de Plaka . Lorsqu'il n’y eut plus assez
de place sur les pentes de cette petite colline, les habitants ont commencè à y récupérer des matériaux afin de construire des maisons en contre-bas . Cet antique quartier historique sombrait alors peu à peu, dans un triste état d' abandon ... Nous y observions cependant,
quelques très beaux ouvrages de restauration .
En haut de la colline, se dresse l’église de Kimissi tis Théotokou . Y subsiste par ailleurs, les ruines d' une forteresse franque ...
On y jouit d' un panorama assez grandiose !
Nous allions encore visiter le musée archéologique dans lequel on peut admirer quelques-unes des œuvres d’art qui témoignent de l’histoire
de l’ île . Il est hébergé dans une belle maison néoclassique, bâtie au début du XXème siècle pour abriter les services de la commune .
Nous jugions personnellement cette visite peu intéressante (droit d' entrée : 3€/personne) .
Quittant Plaka pour rejoindre la voisine Trypiti, nous observions, occupant le sommet d' une petite colline, un bel ensemble d' antiques moulins
à vent . Construits en 1860, certains ont fait l' objet d' une belle rénovation ; il est d' ailleurs possible de séjourner dans trois d' entre eux,
proposés à la location saisonnière .
Cette paisible petite cité s' articule essentiellement autour de sa magistrale église d' Aghios Nicolaos vers laquelle, quelques jolies rues pavées convergent ... "Tri pitit", nous en avions très rapidement fait le tour !
Empruntant un chemin descendant vers la mer, nous atteignions le site des catacombes paléochrétiennes .
Son accès, superbement aménagé en terrasses arborées, surplombe la belle baie de Milos .
Cette immense nécropole est répartie dans trois grottes communicantes . Des milliers de corps y reposaient jadis, dans des tombeaux voûtés, creusés dans le tuf volcanique . La visite obligatoirement guidée, est organisée par petits groupes . Durant une quinzaine de minutes, nous ne parcourions qu' une partie infime de ce vaste complexe mortuaire où nous aurions volontiers aimé pouvoir circuler librement (droit d' accès : 3€/personne) .
Cette visite achevée, nous nous rendions vers les proches vestiges du théâtre romain . Au cœur de paysages agricoles, nous y découvrions tout d' abord, le site où a été déterrée une célèbre Vénus (repéré par un panneau) . Ainsi, cette pièce maîtresse désormais exposée au Louvre, devait-elle son nom à l' île sur laquelle elle avait été trouvée : Milos !
Dominant le port de Klima, le théâtre romain s' ouvre sur la belle baie de Milos . Fermé en raison de gros travaux de rénovation, nous ne le découvrions qu' à partir d' une terrasse le surplombant . Le chemin sur lequel nous étions engagés dégringole ensuite jusqu' à atteindre Klima .
Les croisements avec d' autres véhicules, sur l' étroite et sinueuse route desservant Klima, peuvent se révéler bien périlleux . Par ailleurs,
il nous a semblé particulièrement difficile de stationner en bout de cet itinéraire en impasse . Aussi, recommanderions-nous vivement
de se garer à Trypti ou Plaka, et d' entreprendre cette belle balade à pieds, via les catacombes et le théâtre romain (compter environ
1 heure de descente ; un peu plus pour la remontée) .
Klima est très probablement le plus emblématique des typiques ports de pêche de Milos ; il en est du moins, assurément, le plus visité .
Adossées à la falaise, ses maisons de pêcheurs sont ici, pour certaines d' entre elles, troglodytiques .
Entre mer et relief, ses maisons revêtues de couleurs vives s' alignent le long d' un étroit ruban . Utilisé l' hiver et par gros temps, l' étage
inférieur servait traditionnellement de hangars à bateaux (syrmata) . Pas mal d' entre eux ont aujourd' hui été aménagés, ouverts à la
location saisonnière, ou abritant encore, quelques boutiques de souvenirs . Des escaliers en bois permettent d' atteindre l' étage supérieur,
lieu d' habitation originel .
Quittant Klima, nous nous engagions au hasard, sur des pistes s' avérant ne déboucher nulle part ailleurs qu' au beau milieu d' exploitations agricoles . Elles nous permettaient cependant de prendre un peu de recul, nous gratifiant de très jolis points de vue sur les environs de Plaka précédemment visités .
Proche d' Adamas, nous visitions encore le minuscule port
de pêche de Schinopi, auquel nous accédions après avoir
dévalé une piste particulièrement pentue et bien accidentée .
Étant finalement parvenus à nous rendre sur la majorité des sites réputés
n' être qu' accessibles par la mer, nous nous étions résolus à ne pas embarquer pour faire le tour de l' île . Nous étions pourtant bien allés sur les quais du port
d' Adamas afin de prospecter auprès des différents organisateurs proposant
cette excursion . Nous avions même sélectionné notre prestataire, privilégiant
une "version longue" qui nous mènerait jusque sur la voisine île de Kimolos ...
la balade avait finalement été annulée la veille, pour cause de vent trop violent ?! Après réflexion, ne souhaitant pas nous retrouver à bord d' un bateau
embarquant près de 200 passagers, nous convenions de ne pas la reporter .
Ci-contre, l' itinéraire suivi au cours de l' excursion proposée par Captain Yiangos ; départ d' Adamas à 9h et retour vers 18h30, coût : 30€/personne .
Seule une traversée à 225€ en speed-boat nous avait été proposée pour rejoindre Santorin, le jour où nous avions envisagé quitter Milos .
Pour bénéficier d' un meilleur tarif (90€), nous consentions à la reporter de 24 heures . Hélas, cette rotation avait été annulée au dernier moment, différant notre embarquement d' une journée supplémentaire ! Nous ne partirions donc que le surlendemain, empruntant la
relation quotidienne dont le coût s' élevait à 225€ ; un écart de prix que nous ne payerons cependant pas, car intégralement pris en
charge par la compagnie à l' origine de ce désistement .
Ainsi, quittant Milos depuis le port d' Adamas, embarquions nous en début de soirée en direction de l' île de Santorin que nous
n' atteindrions qu' au milieu de la nuit ... Au soleil couchant, nous naviguions sur les eaux de cette si fabuleuse baie de Milos .
Ainsi, parvenions-nous à identifier pas mal des endroits que nous avions visités ...
Les passagers s' étaient regroupés sur le pont pour assister au coucher du soleil , alors que nous quittions désormais la baie, et abordions
les petites îles désertes de Mikri Akradia et de Mégali Akradia .
Milos, "l' île des couleurs", était totalement parvenue à nous enchanter . D' origine volcanique, elle offre une très grande diversité de paysages
et de curiosités géologiques assez extraordinaires . Ses plages de sable blanc, de sable noir, de cailloux ou encore de débris de coquillages
sont baignées par des eaux toujours limpides dont les couleurs varient du vert émeraude, à l'azur et au bleu foncé .
Bref, vous l' aurez compris, elle mérite vraiment qu' on s' y attarde . Nous l' avons personnellement adorée, avec un petit coup de cœur concernant "l' inaccessible" partie sauvage située au Sud-Ouest de l' île . Ailleurs, pas mal fréquentée, elle a su néanmoins conserver
une authenticité certaine .
Qu' allait nous réserver l' île de Santorin sur laquelle nous tenions absolument à nous rendre ? C' est ce que nous vous proposons
de découvrir dans les pages suivantes ...
Sur cette carte figure l' emplacement exactement défini de chacune de nos étapes nocturnes . Elles sont différemment symbolisées, selon le type de stationnement
pratiqué : zones de camping, parkings, aires CC ou bivouacs .
Un clic sur le repère ouvre une fenêtre sur laquelle figurent des images, le nom
de la ville, le lien renvoyant à la page du récit relative à l' étape, ainsi que ses
coordonnées GPS .
Dans la partie Sud-Ouest de l' île, qu' il ne convient
de rejoindre qu' à bord d' un véhicule de type 4x4 ; intimité garantie !
Tranquillité | *** |
Discrétion | ** |
Cadre | *** |
Accessibilité CC / Fourgon |
Non |
Appréciation globale | *** |
Pas le plus beau des bivouacs qu' il est possible d' effectuer dans cette partie sauvage de l' île .
En effet, proche de la piste, il n' est pas très discret (en même temps, son taux de fréquentation est quasi nul, alors ...) .
Tranquillité | ** |
Discrétion | * |
Cadre | * |
Accessibilité CC / Fourgon | Non |
Appréciation globale | * |
Tranquillité | *** |
Discrétion | ** |
Cadre | ** |
Accessibilité CC / Fourgon | Non |
Appréciation globale | ** |
Ambiance un peu fantomatique pour ce bivouac
réellement hors normes . A noter, une petite
odeur persistante de soufre .
Tranquillité | *** |
Discrétion | ** |
Cadre | *** |
Accessibilité CC / Fourgon | Non |
Appréciation globale | *** |
Ambiance lunaire ; tout proche du
renommé et superbe site de Sarakiniko .
Tranquillité | *** |
Discrétion | * |
Cadre | *** |
Accessibilité CC / Fourgon | Non |
Appréciation globale | ** |
Les + : présence d' une petite taverne
(mais fermée le soir), de WC et d' une douche .
Tranquillité | ** |
Discrétion | * |
Cadre | ** |
Accessibilité CC / Fourgon | Oui |
Appréciation globale | * |
Préambule Ile de Sérifos Ile de Sifnos Ile de Milos Ile de Santorin Ile de Naxos
(en cours d' écriture)