Ayant embarqué sur un ferry de type "Speed Boat", la traversée depuis le Pirée n' avait duré que 2 h35 min .
Approchant de Sérifos, nous avions tout d' abord longé ses côtes . Rocheuses, elles laissaient envisager des paysages très arides
à l' ambiance méditerranéenne, tels ceux que nous affectionnons généralement .
Changeant finalement de cap, nous pénétrions dans l' immense calanque du port de Livadi . Il occupe un site naturel superbe : une
baie profonde, agrémentée d'une longue plage de sable, dominé par les pittoresques maisons blanches de sa capitale Chora .
Le quai de l' embarcadère côtoie un très agréable port où vacillent des barques, des bateaux de pêcheurs et de plaisanciers .
C' est ici que se concentrent l' essentiel des infrastructures touristiques de l'île . Ainsi, longeant sa baie, s' y alignent des hôtels,
des chambres à louer, des boutiques, des tavernes et des bars . On y trouve par ailleurs, un Carrefour Market, un petit centre
d' informations touristiques, ainsi que des agences délivrant les billets d' accès aux ferrys .
Débarqués en fin d' après-midi, nous n' irions pas dès aujourd' hui explorer l' île, nous contentant pour cette première soirée, de stationner
sur l' immense plage de sable d' Avlolimonas qui prolonge le port, fermant à l' est, la baie de Livadi (voir "Nos bivouacs", en bas de
cette page) . A pieds, nous rejoignions facilement les quais de Livadi où semble se regrouper le soir, population locale et touristique,
dans une ambiance plutôt sympathique et familiale .
Au réveil, nous profitions seuls, de sa vaste étendue de sable et de ses eaux limpides .
Devant embarquer relativement tôt le lendemain matin, nous y bivouaquerions à nouveau la veille de notre départ .
Dépassant les quais qui bordent son port, nous partions visiter Livadi .
Depuis le quai d' embarquement des ferrys, une volée de marches permet d' atteindre une pittoresque chapelle autour de laquelle
s' éparpillent de blanches sépultures . Occupant les sommets d' une colline, dominant la baie de Livadi, elle occupe un cadre réellement
très agréable .
Redégringolant l' autre versant, suivant un petit sentier, nous atteignions la plage de Livadakia .
Bordée par le camping de l' île, les estivants sont ici un peu plus nombreux que partout ailleurs, principalement concentrés dans les zones
d' ombre formées par les tamaris . Nul besoin ici de parasols !
Par un sentier sablonneux, nous la dépassions encore un peu plus vers le Sud, pour rejoindre la plage de Karavi .
A noter que le camping n' est accessible que par de tortueuses ruelles, dans lesquelles il nous a semblé bien imprudent s' engager en camping-car ou tractant une caravane . |
Aléatoirement, nous convenions de faire le tour de l' île dans le sens inverse des aiguilles d' une montre .
Quittant ainsi Livadi vers le Sud, la route s' est rapidement élevée, sinuant sur les pentes d' un mont pelé et rocailleux .
Après avoir franchi un petit col, nous basculions à gauche, puis empruntions sur la droite, une étroite piste en terre .
Nous stationnions lorsque celle-ci prenait fin, poursuivant alors à pied, afin de rejoindre la plage de Kalo Ambelli .
A travers la garrigue, le chemin descendant que nous empruntions, épousait le creux d' un vallon, contournant à mi-chemin, une typique chapelle bleue et blanche . Progressant lentement, nous profitions du très joli panorama qui nous était offert . En une quinzaine de minutes,
nous parvenions sur le sable blond de la plage déserte .
Prolongeant vers la pointe la plus méridionale de l' île, fermant à l' Est, la baie de Kalo Ambeli, nous nous rendions au phare de Spathi .
Bâti sur des côtes ici très escarpées, il domine, de se 67 mètres, les eaux bleues et cristallines de la mer Égée .
La route que nous empruntions alors, dévalait des pentes très arides . Dans cet univers minéral, disséminées çà et là, ont été bâties
quelques très belles résidences de haut standing . Construites en pierres, elles se fondaient particulièrement bien dans le décor .
Nous imaginions qu' il pouvait notamment s' agir de résidences secondaires, occupées principalement par de riches grecs .
Ils bénéficiaient ici, d' une tranquillité absolue et d' une vue assez extraordinaire .
Nous rejoignions la mer au niveau de la baie de Koutalas . Après avoir successivement visité les plages de Vagia et de Ganemas,
nous nous arrêtions sur celle de Koutalas où nous passerions également la nuit (voir "Nos bivouacs", en bas de cette page) .
Sur Sérifos, l' exploitation intensive et industrielle des gisements de fer entre 1870 et 1960 a laissé de nombreuses traces .
Autour de la baie, elles sont encore nombreuses à témoigner de ce passé minier .
Il nous semblait avoir repéré une balade s' aventurant dans les collines, et permettant d' approcher quelques-uns des plus significatifs
vestiges de la mine . Nous n' en trouvions ni les repères, ni aucun point de départ de chemin évident, sans que ceux-ci ne finissent par
se perdre finalement dans la garrigue ... Aussi, y errions-nous un peu au hasard .
Le village de Megalo Livadi est situé au fond d'une jolie baie dont les pentes fertiles se répandent jusqu' à atteindre les eaux azur de la mer .
Au temps de l' exploitation minière, il était le port industriel de l' île ; il en a également gardé certaines "cicatrices" .
Ainsi pouvions-nous y observer une échelle métallique de chargement-déchargement des minerais, un système de voies ferrées,
des wagonnets, des machines ... ainsi que les ruines d' un beau bâtiment néoclassique abritant le siège des mines "Serifos-Spilialeza" .
Aujourd' hui, le site nous est apparu vraiment très paisible : juste quelques chambres à louer et deux tavernes y voisinent une belle
plage bordée de tamaris .
Le réseau de pistes que nous empruntions autour du monastère d’ Evangelistria Acroterian, nous gratifiait de points de vue assez sublimes .
Il nous permettait également d' atteindre le site de Psaropyrgos ou "Trône du Cyclope" et la caverne couverte par des décombres où selon
la légende vivaient les Cyclopes.
Prolongeant vers le Nord, nous circulions à nouveau sur une route asphaltée . Une courte marche nous permettait d' atteindre Lefkos Pyrgos
(La Tour Blanche), un édifice circulaire construit au cours de la période hellénistique . Édifiée pour prévenir des invasions pirates, on y bénéficie aujourd' hui, d' un vaste panorama à 360°, s' étendant notamment jusqu' à la baie de Koutalas .
Nous parvenions désormais dans le Nord de l' île ... Moins rocailleux, les paysages sont ici principalement caractérisés par des terrasses
de cultures, au cœur desquels, accrochés aux collines, de typiques villages cycladiques ont été bâtis . Dominant la vallée, Panagia figure
parmi l' un d' eux . Minuscule, il abrite autour d' une charmante place ombragée par un olivier séculaire, la plus vieille église byzantine
de Sérifos .
Dévalant une vallée un peu plus verdoyante, nous parvenions à la plage de Sikamia .
Face à l' île de Kythnos, ombragée de quelques tamaris, elle étale au fond d' un vallon, ses galets ainsi que plus proche de la mer,
un sable de couleur gris-vert . Nous lui préférions personnellement, les plages que nous avions précédemment abordées .
Redoutant les attaques des pirates, Taxaiarques est un ancien monastère-forteresse . Ainsi est-il ceint d' imposants murs d' un blanc
immaculé et percés de meurtrières . Il est aujourd' hui gardé par un unique moine, assurant seul son entretien . Absent ce jour là,
nous ne pouvions hélas, pas le visiter .
Au pied du monastère, dévalant une piste très pentue, nous rejoignions la plage de Platys Gialos . Cette plage (annoncée très belle !)
n' étant pas particulièrement parvenue à nous séduire, nous reprenions la route, faisant étape à l' église de Skopiani, aussi pittoresque
qu' elle était isolée .
La plage de Psili Ammos porte bien son nom (Sable Fin en grec) . On y accède par les entrées de deux agréables tavernes aux terrasses ombragées . La plage s' étire derrière un rideau de dunettes de sable blanc, couvertes de joncs et de tamaris . Tellement sublime, qu' elle est beaucoup plus fréquentée que ne peuvent l' être les autres . Privilégiant des lieux plus intimes, nous ne nous y attardions cependant pas,
d' autant que ce jour là, le vent soulevait désagréablement un sable réellement très fin .
La balade conduisant à la plage d' Agios Sostis ainsi qu' à ses abords est superbe . Lovée dans une crique gardée par une chapelle,
elle s' abrite derrière un rideau de tamaris . Également exposée au vent, nous nous posions finalement sur les galets de la plage
de Lia . Moins sujette aux manifestations du dieu Éole, elle est également plus isolée, et généralement fréquentée par les nudistes .
La capitale de Sérifos, figure incontestablement comme l' une des plus pittoresques et ravissantes cités cycladiques .
Ancienne agglomération médiévale fortifiée, elle a été construite en amphithéâtre autour d' un piton rocheux afin de parer
aux attaques des pirates . Elle surplombe directement le port de Livadi .
Sur la place du village, un bâtiment de type néoclassique abrite la mairie . Sans toutefois la défigurer, sa façade colorée, ornée de stucs, son escalier et ses balcons en fer forgé, dénotent un peu, aux côtés de ceux plus traditionnels, blancs et cubiques, dont les fenêtres en bois sont multicolores . La place est envahie des tables et des chaises de deux cafés se partageant ici l' espace .
Nous prenions plaisir à nous perdre dans son lacis d' étroites ruelles bordées de typiques petites maisons blanchies à la chaux .
Parfois pavées aux dessins blancs, parfois grimpant en escaliers, elles nous mèneraient jusqu' au sommet de l' adorable petite cité .
Au sommet du village, les vestiges d' un Kastro vénitien et deux chapelles ont été construits sur les ruines de l' ancien temple d’ Athéna .
Celle d' Agios Ioannis Theologos est une petite église taillée sur la roche . Depuis son parvis, on bénéficie d' une vue assez exceptionnelle
s' étendant bien au-delà de la seule baie de Livadi, jusqu' aux îles de Sifnos et de Kimolos .
Un peu à l' écart du village, épousant une ligne de crête, se dressent un alignement de typiques moulins à vent, certains en ruines,
certains restaurés et habités .
Dépassant les moulins, nous empruntions un chemin balisé ("2") grimpant sur les flancs du mont Pétrias .
Culminant à 553 mètres, il surplombe à l' Ouest, la cité de Chora .
Sur l' ensemble de l' île, 7 sentiers ont été répertoriés et balisés . Il est possible de s' en procurer la liste
auprès du centre d' informations touristiques de Livadi (rédigés exclusivement en grec et en anglais)
. |
Parcourant un paysage montagneux, suivant des pentes désolées, nous empruntions le vieux chemin pavé et fortement incliné
qu' empruntaient jadis les mineurs freinant leurs chariots remplis du minerai le plus lourd .
Nous grimpions ainsi jusqu' à atteindre un petit col où se dresse une petite chapelle : celle d’ Agios Giorgios, à l' ombre de laquelle
nous récupérions un peu des efforts fournis lors de cette petite grimpette opérée sous un soleil de plomb .
Plus nous nous élevions, plus le panorama offert vers le Sud de l' île était extraordinaire ! Quelle belle balade !!!
Sérifos propose un décor assez désertique d' une belle homogénéité . Durant trois jours, nous avions évolué au sein de ses paysages
typiques et sauvages . Nous les jugions personnellement magnifiques . La découverte de cette première île nous avait réellement enchantés ! Patientant sur le quai d' embarquement, nous espérions qu' il en serait de même concernant les suivantes .
Nous quittions désormais la très sympathique île de Sérifos ...
Une traversée d' à peine 30 minutes nous conduirait désormais sur celle de Sifnos .
Nous avons énormément apprécié le charme authentique de Sérifos, une île que nous pensons fréquentée par pas mal de grecs en vacances . Assurément, elle a néanmoins su se préserver du
tourisme de masse .
Y séjourner 3 jours est à notre avis, un minimum !
Sur cette carte figure l' emplacement exactement défini de chacune de nos étapes
nocturnes . Elles sont différemment symbolisées, selon le type de stationnement
pratiqué : zones de camping, parkings, aires CC ou bivouacs .
Un clic sur le repère ouvre une fenêtre sur laquelle figurent des images, le nom
de la ville, le lien renvoyant à la page du récit relative à l' étape, ainsi que ses
coordonnées GPS .
Les + : situé proche du débarcadère
(pratique lors d' une arrivée tardive ou
d' un départ matinal) ; proximité des commodités .
Tranquillité |
** |
Discrétion | * |
Cadre | ** |
Accessibilité fourgon/CC |
Oui |
Appréciation globale | * |
Tranquillité |
** |
Discrétion |
** |
Cadre |
** |
Accessibilité fourgon/CC |
Oui |
Appréciation globale |
** |
Quelque part, suivant une piste un peu défoncée, en contrebas de la route entre Koutalas et Mégalo Livadi .
Tranquillité | *** |
Discrétion | *** |
Cadre | * |
Accessibilité fourgon/CC | Non |
Appréciation globale | * |
Préambule Ile de Sérifos Ile de Sifnos Ile de Milos Ile de Santorin Ile de Naxos
(en cours d' écriture)